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Portrait - Mamadou, être adhérent à Paris

Mis à jour le 27/04/2024

« C’est mon jour de chance aujourd’hui, je vais jouer au loto », lance Mamadou Doucoure (prononcez Doucouré) en sortant de son fourgon, qu’il vient juste de garer à quelques pas de l’adresse de son chantier, dans le 2e arrondissement.

Être artisan à Paris intra-muros, c’est aussi ça : composer avec les difficultés liées au transport, à la circulation et au stationnement. « Quand je peux, je me déplace en métro », explique ce Parisien natif de Montreuil (93), qui avoue avoir un budget dédié aux amendes. Il faut ajouter à cela la problématique des immeubles sans ascenseur. « Je connais plusieurs artisans qui ne veulent plus travailler à Paris. Un jour, je refuserai peut-être les chantiers trop inaccessibles. » Mais pour l’heure, Mamadou travaille à développer son entreprise.

 

C’est en 2020 qu’il crée “Genius Énergie Environnement“, entreprise de chauffage et climatisation basée dans le 10e arrondissement. Titulaire d’un BTS fluide, énergie et environnement, cet ancien salarié d’un grand groupe explique son parcours : « Le Covid a changé ma vie. L’idée de monter ma société a mûri et s’est imposée pendant le confinement. J’en avais marre de n’être qu’un numéro. J’ai commencé seul, mais ma femme m’aide maintenant pour la partie administrative. Nous allons bientôt officialiser son statut de collaboratrice. » Ayant travaillé comme formateur pendant un an dans le Val d’Oise (95) pour un centre de formation en chauffage et climatisation, Mamadou se réjouit à l’idée de prendre un stagiaire l’année prochaine pour compléter sa petite équipe.

 

Adhérent CAPCEL depuis presque un an, Mamadou entend parler de la coopérative par un vendeur de chaudières. Il appelle pour prendre des informations et expliquer sa situation. « Ils m’ont dit que c’était jouable. J’ai un atelier de stockage Porte d’Orléans, on s’est rencontrés là-bas et je me suis rendu dans leurs locaux », à Saint-Jean-de-Braye (45). Séduit par l’esprit coopératif et par les coûts négociés de loin plus avantageux que ceux pratiqués par les négoces de la capitale, un fonctionnement adapté est convenu : « Comme je suis le seul adhérent intra-muros, la coopérative m’appelle quand des livraisons sont prévues dans le sud de Paris. J’en profite pour passer de grosses commandes. Mais pour les urgences, je travaille encore avec des négoces (à hauteur de 30% environ). Leurs prix peuvent représenter jusqu’à 2,5 fois ceux de CAPCEL, sans qui je ne pourrais pas proposer des devis aussi compétitifs. » Il mesure aussi l’aspect humain : « Les collaborateurs nous connaissent, connaissent nos besoins. Les logements parisiens sont souvent petits, optimiser l’espace, trouver le matériel adapté est un challenge du quotidien. Avec la coop on étudie les meilleures solutions ; elle cherche les produits les plus adaptés à mes contraintes, au meilleur coût. »

« Les collaborateurs nous connaissent, connaissent nos besoins. Les logements parisiens sont souvent petits, optimiser l’espace, trouver le matériel adapté est un challenge du quotidien. Avec la coop on étudie les meilleures solutions ; elle cherche les produits les plus adaptés à mes contraintes, au meilleur coût. »

Mamadou Doucoure