Portrait - Stéphane Baribeau : d’artisan à directeur ARB, l’histoire d’une passation

Repéré par un cabinet de recrutement, Stéphane a su inspirer la confiance qu’on accorde à ceux qui savent conjuguer clairvoyance et détermination. Cet ancien cycliste de haut niveau, guitariste de jazz à ses heures, détonne par son parcours professionnel jalonné de rebondissements.

Dernier accomplissement en date : un MBA (Master of Business Administration), un des diplômes de gestion les mieux côtés à l’international. Motivé par un besoin de légitimité et une volonté de perfectionnement, Stéphane a pu ainsi renforcer ses compétences en finance d’entreprise et management. « Je me suis révélé dans le travail, et j’ai passé mes diplômes après », s’amuse-t-il.

Le marché du travail, il y fait ses premiers pas comme négociateur immobilier, avant de se lancer dans l’achat-revente. C’est lors de rénovations qu’il découvre l’univers de l’artisanat. L’expérience lui plaît au point de passer un CAP menuiserie en 2004 et de créer rapidement sa propre entreprise.

« Avec d’autres artisans, nous avons créé une coopérative de services sur Nantes, Articoncept. Plusieurs adhéraient à LIGARTIS (PLS à l’époque) et ARBA. Convaincu, je suis devenu sociétaire, simplifiant ainsi mon quotidien et développant mon entreprise grâce à l'appui technique. »

Après sept années à son compte, dont trois pendant lesquelles il s’associe dans une société de plâtrerie, placo et isolation, il décide de tourner la page et de se consacrer à ses cinq enfants pendant une année.

En 2014, il rejoint Du Bruit dans la cuisine. Embauché comme responsable des travaux, afin de structurer le déploiement des magasins, il a également pour mission de créer un service support. Cela l’oblige à monter en compétences en informatique, jusqu’à occuper les fonctions de DSI (directeur du système informatique), où il affine sa vision stratégique.

Mais en 2019, l’entreprise est placée en redressement judiciaire. « Avec une collègue, nous avons monté une équipe, réécrit le plan marketing et préparé un dossier qui a permis la reprise. J’y ai trouvé une énergie entrepreneuriale qui m’a poussé à reprendre mes études pour me diriger vers la direction », raconte-t-il.

C’est d’ailleurs grâce à son MBA qu’il est démarché par un cabinet de recrutement, missionné par ARB. « Quand le recruteur m’a demandé si j’aimerais retourner vers le bois, j’ai eu le sentiment que la boucle était bouclée. »

Le premier entretien avec Pascal Dion, en janvier dernier, est « avant tout l’histoire d’une belle rencontre », essentielle lors d’une transmission de direction, dont l’enjeu est majeur pour la coopérative.

Cette période particulière est également marquée par le changement de présidence d'ARB, qui a vu Martial Gauteur succéder à Thierry Besnier le 13 juin dernier. 

Cette double passation se déroule au mieux, avec un bon accueil de la part des collaborateurs et adhérents.
Par la suite, Stéphane souhaite poursuivre la structuration logistique grâce à la digitalisation, développer la communication interne et auprès des adhérents, ainsi que la démarche RSE (responsabilité sociale des entreprises).

Pour relever ces défis, il s’appuie sur la visio-conférence mensuelle entre directeurs des coopératives bois, retrouvant avec plaisir les habitudes de collaboration du groupement. Il suivra aussi la formation pour les nouveaux directeurs, proposée par l’ORCAB.