Portrait - Antony, de salarié à artisan coopérant
Mis à jour le 07/11/2025
Antony Pelletier est plombier-chauffagiste, installé à Nonant-le-Pin, dans l’Orne (61). Il évoque la reprise de l’entreprise où il a démarré sa carrière.
« Après avoir été apprenti de 2003 à 2005 chez Jean-Yves Le Corre, j’ai été salarié dans une autre entreprise durant 15 ans ; nous sommes restés en contact tout ce temps. » Son projet de reprise mûrit pendant trois ans avant de voir le jour. C’est en juin 2021 que, soutenu par les aides de Pôle Emploi et de la Région, il peut enfin se lancer auprès de celui qui l’a formé. « C’était beaucoup de paperasses et de rendez-vous », avoue-t-il. Dans son montage financier, Antony prévoit l’apport personnel nécessaire pour racheter à Jean-Yves les parts dans la coopérative, « car poursuivre l’adhésion à CESCOP était une évidence ». La coopérative lui permet notamment d’intégrer un réseau d’artisans. Des contacts qui vont s’avérer précieux, comme la fois où il décroche un chantier chiffré à 150 000 €, auquel il ne peut répondre que grâce au renfort d’adhérents du même corps d’état.
Au cours de ce tuilage réussi, Antony a employé son ancien maître d’apprentissage quelques mois avant qu’il ne parte à la retraite, le temps de passer le flambeau tout en douceur auprès de la clientèle existante. Pour sa nouvelle communication, l’entreprise Pelletier a acheté un encart dans le journal local, ainsi qu’une publicité sur des sets de tables distribués dans les restaurants environnants. Il n’a pas oublié de créer une fiche d'établissement Google, « car pas mal d’appels arrivent via le Web », note le nouvel entrepreneur. Depuis le lancement de sa société, Antony a pu embaucher un apprenti en plus de Stéphane, qui travaillait déjà pour Jean-Yves. Il envisage maintenant de prendre une secrétaire d’ici la fin de l’année, pour gérer le planning et le téléphone. « Là, je fais tout moi-même, et je n’ai pas envie de passer ma vie au bureau. » Parce que la qualité de son travail lui tient à coeur, il ne souhaite pas « prendre trop de clients, pour ne pas les faire attendre, et réaliser les dépannages le plus rapidement possible ».
Quand on lui demande un conseil pour reprendre une entreprise, Antony répond qu’il ne faut pas avoir peur de se lancer malgré les craintes, même s’il faut tout de même avoir conscience que la vie d’un artisan n’est pas celle d’un salarié, « cela demande une amplitude de travail beaucoup plus large que les heures sur le chantier. Mais ça vaut le coup », conclut-il.
« Cela demande une amplitude de travail beaucoup plus large que les heures sur le chantier. Mais ça vaut le coup ! ».
Antony Pelletier
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